Fin 2044, montée en puissance de l’O.R.D.R.E. Guerre mondiale, totalitarisme et épidémie : les populations, lobotomisées depuis des années, vivent dans la peur constante et la misère. 

Incontournable et catégorique, l’interdit de l’O.R.D.R.E tombe : « Ne pas sortir de chez soi ! ». Avec angoisse, les populations se cloîtrent, portes et volets fermés.

Lux, Vice, X, Poison et Azraël, jeunes marginaux de la ville de G., se retrouvent coincés dans un appartement miteux. X, passionné de cinéma, décide de filmer en permanence tous leurs faits et gestes en fixant une caméra au mur (le quatrième…). Plus habitués à vagabonder dans les rues qu’à s’enfermer chez eux, la petite bande tourne en rond… L’attente, cette insoutenable attente qu’enfin, ‘quelque chose’, arrive ! Autour de cette mystérieuse table en forme de femme, les débats s’essoufflent, la paranoïa s’amplifie, l’espoir s’épuise, les vivres s’amenuisent… Mais la rage de vivre demeure !

Des années plus tard, bien après la chute de l’O.R.D.R.E, des chercheurs retrouvent leurs vidéos. Exhumer le passé, tout reprendre depuis le début… Ce sont ces vidéos qui vont vous être présentées.

Comme la plupart des huis clos, le thème central de cette pièce est l’attente. L’on assiste ici à une lutte contre le temps. Un échec annoncé. Les personnages tentent de gagner du temps ou de le faire avancer. Ils s’affairent, ils languissent et déjà ils arrivent au terme de leur histoire. Ils cherchent une existence vraie, à toucher du doigt une vérité qui leur coule des mains dès qu’ils pensent l’avoir saisie.